Les différences intergénérationnelles on-t-elles un impact sur l’apprentissage

Document très intéressant de Thomas C. Reeves, professeur à University of Georgia: Do Generational Differences Matter in Instructional Design.

On y indique qu’il y a un consensus ches les chercheurs à l’effet qu’il n’y a pas de différence générationnelle généralisée méritant considération en milieu de travail et en d’autres contextes comme l’enseignement supérieur. Il y a bien des différences au niveau des attitudes, des habitudes de travail et de la motivation entre les générations, tout comme il y a des différences au niveau de l’équilibre entre le travail et la famille entre les sexes. Toutefois, on ne peut supposer du comportement d’un individu en se basant uniquement à son appartenance à une génération.

La principale question abordée dans ce document est de savoir si la différence générationnelle est une variable suffisamment importante pour être prise en considération lors de la conception de formation ou de l’utilisation de technologies éducatives différentes. Actuellement, le poids des évidences est négatif. Les différences générationnelles sont évidentes dans les milieux de travail, mais elles ne le sont pas suffisamment pour exiger une conception pédagogique ou une méthode d’enseignement différentes.

À la lumière de la faiblesse des différences générationnelles, il n’y a donc pas lieu de mettre des efforts pour élaborer différentes stratégies de formations en fonction de chaque génération. Plutôt que de se demander si les Boomers, les X ou les Y vont mieux apprendre d’une formation traditionnelle ou d’un jeu en réalité virtuelle, les concepteurs pédagogiques et les technopédagogues, en collaboration avec les experts de contenu, devraient identifier les besoins d’un groupe d’apprenant, peut importe leur âge ou leur sexe, concevoir le meilleur prototype possible et procéder à des évaluations itératives pour rafiner et adapter la solution aux besoins généraux du groupe.

J’appuie cette approche car peu importe l’âge, la tâche demeure la même et le meilleure façon de rendre l’apprentissage efficace est de rapprocher les conditions de la formation de celles du travail. Plus la formation sera réaliste, mieux l’apprenant assimilera les concepts et meilleure sera la rétention.

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