Encore le mlearning

Le mobile learning a la cote cette semaine. Comme si tous les blogueurs s'étaient donnés le mot.

Sur son blogue , Sylvain Bérubé propose comme utilisation du cellulaire à des fins pédagogiques: «Pourquoi ne permettrais-tu pas à tes élèves, dans un cours de musique, de télécharger des sonneries de cellulaires qui seraient des extraits d'oeuvres marquantes de l'Histoire de la musique ?» Ceci soulève chez moi plusieurs questions.

Mon questionnement porte sur la valeur pédagogique du geste. Qu'est-ce qu'un étudiant en musique, ou autre, peut bien apprendre à télécharger des sonneries, aussi historiques soient-elles, sur son cellulaire? Quelle est la valeur ajoutée à l'enseignement? Qu'apprendra-t-il qu'il n'aurait pu apprendre avec les outils actuels? Peut-être suis-je un inculte en histoire de la musique, mais à part apprendre à chercher et à télécharger des sonneries, je ne vois pas ce qui peut être appris.

Son exemple me semble une façon d'utiliser un outil juste parce qu'il est disponible. On pourrait tout aussi bien dire: «Tiens, j'ai un marteau je vais donc me trouver un clou à planter.» C'est là un des problèmes majeurs de l'utilisation des technologies pour l'apprentissage. Combien d'entreprises, et probablement d'établissements d'enseignement, décident de porter des formations en ligne juste parce qu'ils ont la technologie pour le faire sans se demander si c'est la meilleure approche tant au niveau pédagogique qu'au niveau économique.

Il faut utiliser l'outil qui répond au besoin, non pas trouver un besoin à l'outil.

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