Blâmons le concepteur, pas le processus

Un billet de Michael Hanley , Can we re-invent e-learning? , a soulevé mon attention. En gros, il explique que les approches systémiques de conception pédagogiques son d’avantage centrées sur des objectifs que sur des besoins. Il prend comme exemple le modèle ADDIE qui, selon lui, tient d’avantage de la gestion de projet que de la pédagogie.

Bien que je sois en accord avec une bonne partie de son raisonnement, là ou je décroche c’est lorsqu’il dit:

My view is that ADDIE emerged from the principles of project management, and resemble the philosophy and practice to this discipline’s methodology more than a pedagogy. Treating learning like a project leads to “training outcomes” equivalent to project deliverables.

Son raisonnement revient à blâmer le processus d’assemblage pour la mauvaise qualité des matériaux. On a beau changer la méthode d’assemblage, la qualité des matériaux ne changera pas. De plus, les modèles systémiques, comme le modèle ADDIE, ne systématisent pas l’apprentissage mais plutôt le processus de développement des contenus d’apprentissage. La pédagogie n’est qu’une composante du processus qui se situe principalement à l’étape du design. La mauvaise qualité des contenus a, à mon avis, bien plus à voir avec les mauvais choix des concepteurs qu’avec le fait qu’on systématise le processus.

On peut développer d’excellents contenus avec les modèles systémiques à la condition de faire des choix pertinents lors de la phase de design.

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