Plus de souplesse peut souvent être profitable

Je lisais ce matin un article du journal The Economist intitulé Generation Y goes to work et qui explique que la génération Y voit ses idéaux remis en cause par la récession, il peuvent de moins en moins demander à un employeur “Qu’avez-vous à m’offrir?”. Maintenant c’est plutôt “Voici ce que j’ai à vous offrir.”

L’article en vaut la peine mais ce que j’ai trouvé le plus intéressant c’est lorsque l’on y mentionne le cas de la chaine de magasins d’électronique Best Buy qui avait demandé à une entreprise spécialisée une soumission pour la création d’un portail pour ses employés. L’entreprise estimait le travail à plusieurs millions de dollars ce qui a choqué un groupe de jeunes employés de Best Buy qui ont par lasuite assemblé une équipe de développeurs parmi leurs connaissances. Cette équipe a pu produire le portail pour seulement 250 000$. On y parle aussi d’un autre employé qui, en moins de 7 jours, dans ses temps libres, a développé une version du site web de la compagnie pour les téléphones portables.

Ceci n’est pas sans me rappeler un reportage que j’ai vu, il y a de cela quelques semaines, traitant du modèle d’entreprise de Google. Les employés de Google peuvent consacrer jusqu’à 20% de leur temps de travail (l’équivalent d’une journée par semaine) pour trvailler à des projets personnels. Et plusieurs de ces projets, souvent développés par des équipes informelles, sont à la base d’innovations importantes chez Google.

Depuis longtemps je suis conscient que les employés peuvent avoir d’autres compétences que celles pour lesquelles on les emploie, que ce soit suite à une formation, un emploi antérieure, un hobby ou autre. Je me rapelle il y a quelques années un cas où je devais faire faire des narrations pour une formation. Les soumissions auprès d’entreprises spécialisées étaient beaucoup plus élevés que ce qui était prévu au budget. On devait payer des narrateurs professionnels au taux syndical en plus d’un ingénieur de son. Puis suite à un appel à tous j’ai découvert un employé à l’autre bout du pays qui avait sa propre petite entreprise d’enregistrement. Il a tout fait lui même (narration, enregistrement, mixage) pour une fraction du prix et la qualité était professionnelle.

Cela démontre une chose: les employés peuvent faire beaucoup plus que ce qu’on leur demande à la condition qu’on leur en donne la chance. Le fait d’assouplir quelques règles et de permettre aux employés d’avoir leur mot à dire peut souvent s’avérer très rentable. Si deux têtes valent mieux qu’une, imaginez cent, mille ou dix milles têtes qui se penchent sur un même problème.

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