La très grande partie de ce que nous avons appris ne vient pas de l’apprentissage formel, mais plutôt de processus non structurés. Cette forme d’apprentissage, appelée apprentissage informel, est un processus continu où les individus acquièrent des attitudes, des valeurs, des habiletés et des connaissances à partir de leurs expériences et de leurs contacts avec les autres.
Au travail, on apprend beaucoup plus dans la salle de repos que dans la salle de classe. On apprend souvent comment faire son travail de manière informelle en observant les autres et en posant des questions. Les apprentissages informels comptent pour 70% à 80% de tout ce que l’on apprend.
L’efficacité de l’apprentissage informel provient du fait qu’il est personnalisé : c’est l’apprenant qui détermine ce qu’il doit apprendre. Toute une différence quand on compare à l’apprentissage formel où quelqu’un d’autre décide de ce qui doit être enseigné et où tous les apprenants reçoivent la même formation, peu importe leurs besoins.
Néanmoins, les organisations investissent presqu’uniquement dans la formation formelle, ce qui est paradoxal puisque c’est la forme d’apprentissage qui a le moins d’impact. Le fait de comprendre l’apprentissage informel, d’en assurer le suivi et de l’encourager peut permettre d’en augmenter encore plus l’efficacité.
Les entreprises, pour qui la performance est la clé du succès, doivent inclure l’apprentissage informel dans leur plan global de formation. Elles doivent comprendre que l’apprentissage informel put être structuré par le recours à des mentors, des parrains et des experts de contenu. Il faut créer des opportunités d’apprentissage informel.
Pour devenir plus intelligentes, les entreprises doivent promouvoir l’apprentissage informel. Elles doivent créer des environnements d’apprentissage collaboratifs où l’apprentissage informel côtoie la formation formelle. Elles doivent utiliser les technologies pour faciliter le transfert informel de connaissance en offrant des moyens de localiser les experts, de communiquer avec eux et de capturer leur expertise. Elles doivent tirer profit des technologies qui existent aujourd’hui et de celles de demain.