J'ai mentionné à plusieurs reprises, tant sur ce blog que dans mes commentaires sur d'autres blogs et même à des confrères, que j'avais des doutes quant à l'utilisation des outils Web 2.0 pour la formation. Depuis plusieurs semaines j'ai pu approfondir le sujet et ma position a très peu changée.
Plus récemment, je me suis intéressé à l'apprentissage informel et je commence à voir un lien entre les deux concepts en ce sens que si le Web 2.0 peut être utilisé comme outil d'apprentissage, ça ne peut être que de façon informelle.
Mon raisonnement est le suivant: contrairement aux outils de formation conventionnels (salle de classe, formation en ligne, classe virtuelle ) qui sont utilisés pour "pousser" le contenu vers les apprenants, les outils du web 2.0 (blogs, wiki, réseaux sociaux, etc.) sont des technologies de type "Pull" où ce sont les utilisateurs qui vont chercher ce dont ils ont besoin et mettent à la disposition des autres utilisateurs leur expertise. Ces derniers sont ensuite libre d'y prendre ce dont ils ont besoin.
Ainsi, je ne dis pas qu'on ne peut pas apprendre à partir du web 2.0. Au contraire, moi même j'apprend beaucoup de choses à partir des 46 fils RSS que je surveille, de mes 4 alertes Google, de Wikipédia et autres. Par contre ces apprentissages ne sont pas structurés, personne ne me dis quoi apprendre et encore moins quand, ils sont totalement informels. Et c'est dans cette optique que je souscrit aux vertues pédagogiques du web 2.0.
Par contre, quand on parle d'introduire ces outils dans le cadre de formations "formelles", c'est là que je décroche. Comment peut-on formaliser l'apprentissage informel sans le dénaturer. Quelle est la valeur d'un apprentissage informel "forcé"?
Je crois donc qu'on peut favoriser l'utilisation du web 2.0 dans les entreprises en mettant en place des outils qui favorisent la collaboration, mais je ne crois pas qu'on puisse en rendre l'usage trop rigide sans quoi leur usage se formalise et ils perdent ainsi toute leur essence.