Motivation et collaboration

J’ai participé du 15 au 19 octobre 2007 à E-Learn 2007 , la 12e Conférence mondiale sur le e-learning dans l’entreprise, le gouvernement, les services de santé et l’enseignement supérieur. Cette conférence annuelle se tenait, cette année, à Québec.

Malgré son nom, cette conférence était principalement de nature académique, c'est-à-dire qu’une grande majorité des 600 quelques présentations portaient sur des recherches universitaires. Par contre, un certain nombre de présentations portaient sur des pratiques exemplaires, des outils et l’implantation du e-learning. De plus, les présentations faites par les présentateurs principaux étaient très intéressantes.

Un des thèmes qui est revenu souvent lors des diverses conférences est celui de la motivation des apprenants. Les relations sociales, les attentes externes, le bien-être de l’individu, l’avancement personnel, la stimulation, et l’intérêt cognitif sont des sources de motivation et représentent des éléments cruciaux en e-learning. L’interaction est importante, et cerataines recherches semblent démontrer que la collaboration est parfois meilleure dans la formation en ligne qu’en formation face-à-face puisque les apprenants en ligne sont généralement plus motivés que les apprenants en face-à-face, parce qu'ils ont plus de contrôle sur leur formation.

Quoi qu’il en soit, une collaboration efficace exige l’utilisation d’outils orientés vers l’utilisateur.  Les apprenants en ligne apprendraient davantage lorsqu’ils ont un niveau élevé de contrôle sur le contenu. La formation en ligne étant plus personalisable que la formation en face-à-face, elle serait donc plus efficace à cet égard. En fait, l’apprentissage en ligne serait nettement plus efficace que la formation face-à-face  pour le transmission de connaissance déclarative, mais un peu moins efficace pour les connaissances procédurales. Le taux de satisfaction semble toutefois être le même et son efficacité ne diffèrerait pas en fonction de l’âge.

Plusieurs présentateurs ont mentionné la nécessité de mettre en place du soutien métacognitif pour les apprenants. Le fait d’identifier des objectifs, de donner des exemples, et de fournir des opportunités d’autoévaluation aident à améliorer l’apprentissage autodirigé. Il fut même mentionné que des messages d’autorégulation plus ou moins fréquents peuvent améliorer la performance des apprenants.

Il y fut également largement question de Web 2.0 et de Learning 2.0 mais j'y reviendrai.

En somme, je suis un peu déçu de cette conférence en raison du manque de concret des diverses présentations. Beaucoup de théories mais bien peu d'applications réelles, dans la vraie vie. Il aurait été intéressant d'avoir des exemples de formations à succès, de pouvoir paratger l'expertise de professionnels du e-learning, pas seulement de chercheurs travaillant sur des hypothèses.

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