Pourquoi je considère le e-learning 2.0 comme un outil de plus

Hier, Adrien Ferro, auteur du blog Novantura, commentait mon article du 12 novembre: Encore le elearning 2.0. Bien qu’il soit d’accord avec moi pour dire qu’il y a surenchère dans ce que certains appellent la “Révolution du web social”, il ne partage pas mon avis à l’effet que le web 2.0 n’est en fait qu’un outil de plus pour les concepteurs de formation et les apprenants.

La raison pour laquelle je considère le web 2.0 comme un outil est que les réseaux sociaux n’ont rien de nouveau. Depuis qu’il a décidé de vivre en société, il y a des millions d’années, l’humain collabore et échange son expertise. En fait, les tribus préhistoriques ont été les premiers réseaux sociaux au sein desquels chacun mettait son expertise au profit du groupe et partageait son expérience et ses connaissances avec les autres.

Le web 2.0 n’a pas inventé la collaboration, les experts ont partagé leur expertise bien avant l’arrivée de la technologie dans les millieux de travail. Malgré les lignes hiérarchiques officielles, il y a toujours eu des réseaux informels: dans chaque entreprise il y a une personne qui aime partager ses trouvailles et son expertise, le blog offre à cette personne un moyen de partager avec plus de gens.

Les organisations tiennent depuis longtemps des rencontres face-à-face pour élaborer des documents, les individus échangent des documents pour se faire relire et valider et recueillir les commentaires de leurs confrères. Les wiki ne sont qu’une extension de ces processus. Chacun a son petit carnet noir avec les coordonnées des personnes qui forment son réseau social, donc facebook n’a rien inventé non plus. Le web 2.0, et par conséquent le elearning 2.0, ne sont donc que l’informatisation de processus existant. Ils ne créent rien, tout au plus il rendent les processus plus efficaces et élargissent le réseau. Un peu comme une cloueuse pneumatique accomplit le même travail qu’un marteau mais beaucoup plus efficacement.

Donc, si le web 2.0 ne crée rien mais facilite et améliore les processus existants, on doit donc le considérer comme un outil, pas comme un processus. Ces outils modifient bien sûr les processus, mais à la base ils nous permettent de mieux faire ce que nous faisons depuis des millénaires: vivre en société.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *